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samedi, 20 avril 2013

Nouvelles Saisons de certaines séries : les déceptions de la Saison 2012-2013.

Voilà une note un peu atypique par rapport à ce qui est publié ici, qui propose un avis sur plusieurs séries dont on nous a proposé cette année, qui constituent une véritable déception, partagée ici. Une note qui risque de faire grincer des dents, parce que ces séries ont en commun d’être réputées, et de disposer d’une fanbase solide, peut-être crédule et / aveugle. Mais si cela pouvait se justifier dans un premier temps, c’est loin d’être désormais le cas. Et si je parle de “déception”, c’est qu’elle est à la taille des espérances placées en elles.

Game of Thrones, la Saison 3 :  Ah, Game of Thrones… La série que quasiment tous les sériephiles suivent. Une proposition en série d’une autre Terre du Milieu, avec ses différentes familles et peuples qui s’opposent et sont prêts à se faire la guerre pour… pour quoi, au juste ? Posséder un vieux trône constituée de tas d’épées. La 1ère saison était merveilleuse et enthousiasmante, nous étions dans la découverte des personnages, de ce monde. Dans la mise en place d’enjeux. Mise en place qui s’est poursuivie dans la saison 2, avant une éclatante première échaffourée haletante, débouchant sur… une nouvelle mise en place, apparemment. Game of Thrones est caractéristique des défauts des séries HBO, qui ont fini par plomber également TRUE BLOOD : on multiplie à l’envie les personnages, le cast, et on développe des storylines médiocres pour chacun d’entre eux. Storylines qui en plus vont mettre une saison complète à arriver quelque part. Du coup, la série avance au ralenti, au rythme d’un escargot. Les motivations des personnages sont peu claires, nébuleuses. On ne sait pas ce que la plupart veulent, se contentant de crapahuter. Et l’on suit avec la plus grande des patiences, en vain puisque les promesses annoncées ne pourront être tenues avec un budget de série TV : un affrontement probable contre des dragons géants, une lutte épique et titanesque contre des Walkers, terrifiant Zombies se trouvant de l’autre côté du Mur, vus à la fin de la Saison 2 en guise de cliffhanger, et plus vus depuis !! Alors certes, pour camper les différents personnages, le casting est haut de gamme, le générique est toujours aussi merveilleux, envoutant, parfait, mais cela suffit-il pour faire une série de qualité ?

DOCTOR WHO, la Saison 7 :  Il sera temps que l’ère Moffat se termine. La série si enthousiasmante sous la direction de Russell T. Davies aura bien souffert de ce passage de relais entre lui et Steven moffat. Peu d’épisodes véritablement marquants, bien loins de ce qu’on a connu précédemment. Et comme c’est la crise, un budget réduit à peau de chagrin par la BBC qui n’aide pas, surtout quand Moffat se sera réservé une part de celui-ci pour ses épisodes à lui. Et puis une série quelque peu libérée de ses enjeux dramatiques à cause de l’époque, qui fait que le contenu des épisodes est quelque peu joué d’avance. On savait que la Saison 7 était le chant du signe des Ponds, condamnés à disparaître de toute façon parce qu’on n’a pas l’idée d’installer un couple dans le TARDIS, le Docteur étant réduit à leur tenir la chandelle. La Saison 7 devait marquer de façon extraordinaire les 50 ans du Docteur. Et ce qu’on a récupéré, dans la 1ère partie de saison, ce sont des sortes de mini-TV-Films, qui en fait se réduisent à leur argument de départ la plupart du temps. Des épisodes en enjeux mous, avec une mythologie laissée complètement de côté, avec le seul mystère de l’existence problématique de la nouvelle side-kick du Docteur, la jeune Clara Oswald. Et un mystère promis d’être dévoilée, le fameux nom du Docteur, la question donnant son nom au programme. C’est la méthode Moffat, poser une question et la répéter pour ensuite proposer une réponse, mais temporiser autour de cela jusqu’à révéler la clé du mystère. Davies jouait à cela aussi, mais cela était proposée de façon plus subtile. Bref, on s’ennuie devant la série, et des épisodes guères palpitant souffrant d’un manque évident de budget. La grâce, l’intensité n’y sont plus. Heureusement, Matt Smith continue de faire merveuilleusement le job dans le rôle, et de tenir la baraque. Enfin le TARDIS, plutôt. Et Jenna Louise Coleman, absolument craquante, est une side-kick des plus sympathiques.

The Vampire Diaries, la Saison 4 :  Julie Plec est désormais seule aux commandes de cette série qu’elle a co-créée avec Kevin Williamson, parti depuis développer d’autres projets, la série-soeur The Secret Circle et la sombre The Following. Mais on se demande si le véritable maître d’oeuvre n’est pas Ian Somerhalder désormais. Les jeux sont faits pour Stefan : vu que Ian et Nina Dobrev sont ensembles dans la vraie vie, leurs personnages le seront à l’écran. Damon / Ian et Elena / Nina sont amoureux l’un de l’autre et nous le montrent, s’embrassant et s’enlaçant fougueusement à l’écran. La mythologie qui faisait le charme et l’intérêt principal de la série, tout de même, ont quasiment disparu. Les motivations des personnages sont peu claires, on fait intervenir des Chasseurs ou une histoire d’antidote miracle à la poursuite duquel les personnages courraient, enjeux périphériques destinés à dissimuler que la série ne sait plus quoi raconter exactement et que les scénaristes naviguent à vue, éliminant un personnage de temps à autre pour dire qu’il se passe quelque chose, pouvoir traiter des conséquences et gagner du temps. Je dois avouer que j’ai lâché l’affaire en cours de route, mais les sériephiles de twitter qui continuent la série semblent le faire par devoir (comme on ferait ses devoirs, d’ailleurs) sans réel intérêt, par acquis de conscience et parce qu’il n’est jamais évident de lâcher une série qu’on a suivie pendant 3 saisons déjà. La fanbase irréductible de la série semble de plus n’avoir d’yeux que pour cet immense et formidable acteur qu’est Ian Somerhalder, qui montre à chaque épisode tout son talent digne d’un mérité oscar, donc tout va bien. Et dire que le spin-off autour du méchant Klaus et de quelques-uns de ses comparses arrive bientôt, puisqu’il faut battre le fer tant qu’il est chaud et presser le citron tant qu’il reste de la pulpe…

ONCE UPON A TIME, la Saison 2 :  Le charme de la série à ses débuts était de découvrir la réinterprétation des personnages de contes traditionnels rentrés dans la culture populaire, et d’assister à d’inspirés mash-ups, faisant fusionner plusieurs histoires ensemble de façon plus ou moins réussie. Mais maintenant que ce plaisir de la découverte n’est plus vraiment à l’ordre du jour, que reste-t-il ? Hé bien les faits et gestes de divers personnages plus ou moins maléfiques et diaboliques, mais pas trop car le public doit s’intéresser à eux, d’autant plus que les flash-backs lostiens (= inspirés de LOST) ne cessent de revenir sur des évènements douloureux de leur passé qui permettent de les comprendre. Mais le problème est que les motivations d’une Cora, d’un Hook ou d’une Regina ne sont pas claires. On ne sait pas ce qu’ils veulent réellement, soit le syndrôme Orangina Rouge : ils sont méchants parce que… Oui, c’est paradoxal, on tente de nous expliquer pourquoi ils sont devenus soi-disant méchants dans le présent, sauf qu’on ne comprend pas ce qu’ils veulent exactement, et qu’on veut nous montrer qu’ils ne sont pas si méchants que cela. Et là encore, pareil, il n’y a pas réellement de mythologie, d’arc narratif global, donc on fait vadrouiller les personnages sans but réel en soi. On envoie quelques personnages dans une région alternative avant de les ramener à Storybrooke, ou à New York chercher un fils perdu de vue, mais l’exercice est un peu vain. On ne sait pas où la série va, si elle va quelque part.

mercredi, 25 juillet 2012

Plusieurs raisons d'aimer... TRUE BLOOD. Ou pas !! (Le Goût du Sang, HS)

En cette période estivale, nous en sommes à mi-parcours de la diffusion aux Etats-Unis de la diffusion de la Saison 5 de la série TRUE BLOOD. Une série que j’apprécie particulièrement, pour ne pas dire que j’adore, et voici pourquoi. Cette note reprend certains des éléments déjà évoqués sur la série, mais en propose d’autres, vu qu’après 4 saisons, on peut avoir une vision plus globale de la série.

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Tout d’abord, elle est une des dernières séries fantastiques en date diffusée actuellement. Car il faut bien reconnaître que l’on n’a pas, dans ce registre, grand chose à se mettre sous la dent.

- La série est un défouloir, elle est totalement décomplexée, autant au niveau de ses scénaristes que de ses comédiens. Vu qu’il s’agit d’une production HBO, qui propose des séries s’adressant d’abord et avant tout à un public adulte, les scènes WTF et / où de sexe, qui peuvent même sembler totalement gratuites, interviennent fréquemment, sont même attendues. Le but est clair, la série ne s’adresse pas dans un premier temps aux adolescents, on n’est pas là pour minauder, et à la rigueur, cela fait du bien de ne pas avoir un ton mièvre. Dans TRUE BLOOD, le sexe est sauvage, brutal, parfois violent, sans réels tabous. Les scénaristes semblent prendre un malin plaisir à repousser toujours plus loin les limites de la décence : ils ne s’interdisent rien, et le pire, c’est que tout passe ! Ainsi, outre la consommation de sang de vampire, le fait de montrer des personnages en train de boire du sang (c’est probablement la série de Vampires qui en montre le plus à ce niveau, un comble !), c’est l’une des rares séries (la seule ??) qui aura mis en scène une séquence de cannibalisme (un coeur humain est cuisiné et servi en repas) ou des scènes d’orgie ! (en saison 2) ! C’est simple, avec cette série, on ne sait jamais à quoi s’attendre, on est toujours surpris.

- Curieusement, je n’ai aucune affection particulière pour les personnages, quels qu’ils soient, à part peut-être Sam Merlotte, le propriétaire de son propre bar. Il faut dire que la plupart sont crétins, comme le frère de Sookie, Jason Stackhouse, toujours confronté à des situations WTF toutes plus farfelues ou choquantes les unes que les autres, qui affiche le plus souvent un air hébété, comme s’il tombait de la Lune. En fait, ce qui séduit dans TRUE BLOOD, ce sont moins les personnages qui séduisent, pour une fois, que les situations dans laquelle s’amusent à les fourrer, pour leur plus grand malheur la plupart du temps. Au passage, le personnage de Tara aura celui qui aura le plus morflé et dégusté tout au long de la série, le sort et les scénaristes ne l’épargnant jamais.

- Le point suivant découle des précédents : la série ne doit pas être prise au sérieux ou regardé au premier degré. C’est du divertissement à regarder et à prendre au 3ème ou 4ème degré, pas mal de situations ne pouvant que proposer de grands éclats de rires.

- Mine de rien, et tout comme dans Buffy, the Vampire-Slayer ou même dans un autre genre Farscape, on a une mythologie qui se construit patiemment. Par exemple, l’organisation du monde vampirique est peu à peu montrée. Si dans tel épisode on évoque l’Autorité, groupe de Vampires censé diriger les autres, on finira par la découvrir. Tout comme dans Buffy on nous parlait du Conseil des Observateurs avant d’en voir peu à peu la couleur. Concernant l’aspect fantastique, les scénaristes, encore une fois, ne s’interdisent rien, et toutes les figures traditionnelles interviennent, toutes réinventées et revivifiées. Ainsi, dans le même monde, on a des Vampires, des Loup-garous, des Shapeshifters (métamorphes pouvant prendre l’apparence de n’importe quel animal), des Sorciers, des Fées. Tout y passe ! Et tout ceci forme un ensemble à peu près harmonieux parvenant à cohabiter sans trop de problèmes.

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- Le cast est en général bon, voire très bon : outre des acteurs qui n’ont plus rien à démontrer invités ou régulier dans la série, comme pas exemple Chris Bauer, William Sanderson, Michelle Forbes, Christopher Meloni… Ou présentent leur lot de belles plantes (Deborah Ann Woll, c’est où tu veux quant tu veux !) ou de beaux gosses : Sam Trammell, Alexander Skarsgard, Joe Manganiello… Avec séquences fan-service de rigueur, la spectatrice avisée ayant souvent la possibilité de les voir torse nu… et de se rincer l’oeil.

- Enfin, la série est quasiment une relecture à la sauce Vampire des X-Men : tout comme les Mutants, les Vampires vivaient cachés, en dissimulant leur existence avant la Grande Révélation, qui a fait que le monde a découvert leur existence. Les mêmes attitudes vis-à-vis de ces parias, dans les 2 cas, peuvent être observés : haine, tolérance, acceptation selon les individus. On découvrira même, dans la Saison 5, une variation un peu déviante de Charles Xavier : le personnage de Roman, un Vampire chef de l’Autorité, qui prone la co-existence entre Humains et Vampires !

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Mais malgré cela, et pour que cette note ne soit pas seulement un éloge complet de la série, par honnêteté, je vais quand même pointer du doigt les éléments qui fâchent dans la série, ses défauts :

- maîtriser les cliffhangers est un art en soi, que les scénaristes n’ont jamais su totalement maîtriser, surtout dans les premières saisons. A ce titre, les cliffhangers de fin de saison étaient particulièrement mauvais.

- Les fins de saison, mettant en scène une confrontation entre les personnages principaux et un Grand Méchant, comme dans la série Buffy, the Vampire-Slayer, sont résolus par un deus ex-machina un peu facile, Sookie étant capable de lancer des boules de feu façon Mutante, justement ! Les scénaristes seront alors contraints d’expliquer qu’elle est à moitié Fée, et convoquer cette race qui s’accorde le moins avec toutes les autres figures fantastiques de la série.

- Depuis 2-3 saisons, la série est en mode automatique quasiment au niveau de la construction de la saison, son écriture : les scénaristes ont à leur disposition une galerie impressionnante de personnages à mettre en scène. Du coup, on invente une petite storyline occupant toute la saison, et l’on ne cesse de passer systématiquement d’ un personnage ou groupe de personnages à un autre. Résultat, les storylines n’avancent que très lentement d’un épisode à un autre, voire font carrément du surplace d’un épisode à un autre. Certaines, par rapport à d’autres, sont inintéressantes en elles-mêmes, ou parce que le personnage n’intéresse pas, on ne s’y intéresse pas. Surtout que cela met en scène un personnage dont on se fout. En plus, cela met souvent en scène un phénomène surnaturel, un démon ou un sorcier, ou un groupe rebelle de métamorphes ou de loup-garous dont on doit se débarasser. Les personnages ne se croisent plus que rarement, chacun suivant sa propre storyline, toutes avançant en parallèle. Les scénaristes ont la flemme, et ça se voit. Malheureusement, d'autant plus que la série est très populaire, désormais. Ce qui est quelque part bien dommage...

lundi, 01 août 2011

TRUE BLOOD : premières impressions et analyse de la saison 1... (le Goût du sang, partie 3)

Pendant ces grandes vacances, j’ai eu l’occasion de me replonger dans True Blood, reprise à partir de la Saison 1, qui ne m’avait pas plus marqué que cela quand je l’avais vue la première fois. Pour cette note présentant mon avis sur la série, je pense que je vais évoquer les diverses influences que semble reprendre à son compte la série.

TB 1.jpgDe quoi ça parle ? (le pitch de la série) : La Grande Révélation a eu lieu, qui a changé la face du monde : le monde a appris que les Vampires existent bel et bien, et vivent bien parmi nous depuis des siècles. Un autre événement, accompagnant cette Révélation, va aider à “faire passer la pilule” : la boisson Tru Blood offre du sang synthétique aux vampires, leur permettant de ne plus avoir à se nourrir d’humains. Dans la petite ville de Bon Temps, en Louisiane, la vie de Sookie Stackhouse, son frère Jason et leurs “amis” va peu à peu être bouleversée par l’arrivée du monde de la nuit dans leur univers…

Les influences de la série

L’influence des X-Men : Quand on regarde la série, on peut penser aux célèbres mutants de l’univers Marvel. Les Vampires de la série se trouvent dans une situation similaire : ils se cachent d’un monde qui les craint et les rejette à cause de leurs différences. Car le point de départ de la série est des plus intéressant : partons du principe que les vampires existent, qu’est-ce qui les rendrait acceptables par la société ? Le fait de savoir que l’on ne court plus de risque en leur présence, ceux-ci se nourrissant de sang synthétique, la fameuse boisson Tru Blood donnant son titre à la série. Les X-Men, donc, parce qu’outre les Vampires et leur situation, la série met en scène d’autres êtres possédant des “super-pouvoirs” ou facultés cachées. Sookie Stackhouse, l’un des personnages principaux de la série, est télépathe, et l’on croisera par la suite un métamorphe, c’est-à-dire un être capable de changer de forme. A noter, Sookie est justement interprétée par Anna Paquin, déjà apparue dans la trilogie cinématographique X-Men, où elle était Rogue (Malicia, en VF).

L’influence Twin Peaks : Bon Temps, cette petite ville de la Nouvelle Orleans, au coeur du Bayou, peut rappeler également la ville de Twin Peaks, proche de la frontière canadienne… Dans les deux villes, proches d’une forêt, l’état de nature s’oppose en permanence au monde civilisé. Dans les deux villes, on sent alors la présence de forces primales, primitives, qui offrent la manifestation de phénomènes curieux. Dans ces deux villes particulières, on sent une sorte d’étrange normalité. Le surnaturel ne choque pas, ou plus. Et dans les deux villes, on croise bon nombre de personnages atypiques, en marge, ou encore qui possèdent une partie cachée. J’ai déjà évoqué Sookie Stackhouse et un personnage métamorphe, mais on découvre par exemple que le cuisinier Lafayette, homosexuel, est dealer de V, une drogue fabriquée à partir du sang de vampire, et se livre à des shows privés sur Internet.

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L’influence des Sopranos : L’un des intérêts de la série est de proposer un cast de personnages étendu, mais également de lever le voile sur l’organisation supposée du monde de la nuit, l’univers des vampires. Ainsi, chaque vampire obéit en tous points, normalement, à son Sire, le vampire qui l’a “créé”. Chaque secteur ou territoire est sous l’autorité d’un sheriff, chargé de régler les conflits internes, faire la loi parmi les Vampires. Comme figures d’autorité dans cet univers, on a également des rois et des reines, et également un Magister, autorité suprême commandant à tous les autres. True Blood propose ainsi de donner à voir une organisation très hiérarchisée des Vampires. Tout comme la série Les Sopranos nous donnait à voir l’univers très hérarchisé de la Mafia, avec également des responsables de territoires, des sous-chefs et leurs lieutenants.

L’influence de Six Feet Under : Puisqu’elles ont le même créateur, Alan Ball, difficile ici de ne pas évoquer la première série du maître, Six Feet Under. Dans les deux séries, on peut noter la présence de personnages homosexuels, avec en plus le fait que le vampirisme dans son traitement parfois, au vu des réactions qu’elle suscite, par exemple, est proche de l’homosexualité. Dans les deux univers, on trouve des personnages paumés, qui essaient d’avoir une vie ordinaire, chose rendu difficile d’être légèrement en marge. Dans les deux séries, on trouve des séquences fantasmatiques suite à la consommation de drogues, cette obsession de vouloir traduire en images pour le spectateur l’état dans lequel on peut se trouver suite à la consommation de certaines drogues. Dans True Blood, les personnages appartiennent véritablement au Bayou, font corps avec cet univers, et on les imagine mal évoluer ailleurs. Dans les deux séries, on retrouve le même humour noir, particulier, inattendu, mais également le thème de la mort, particulièrement présent. Seulement, True Blood est plus légère, plus gore et plus sexe.

L’influence Buffy ? : Difficile de ne pas parler de la plus célèbre des Tueuses de Vampires quand on évoque les suceurs de sang dans une série. D’ailleurs, Buffy est mentionnée dans un dialogue faisant également référence à Blade. Les 2 sont mis sur le même rang de notoriété ! Alors, y-a-t-il un lien entre les 2 séries ? Hé bien… La relation entre Sookie et Bill, et leur histoire, peut rappeler celle de Buffy et Angel. On a le même type de relation, avec en plus, par la suite, la vampire qui a fait de Bill ce qu’il est devenu, qui viendra le tourmenter, à la façon d’une Darla… Bill Compton est un vampire qui n’a pas choisi sa condition, et possède une conscience moral : il répugne à se nourrir d’humains. Et ayant découvert Sookie, il ne vivra plus que pour la protéger. Mais une différence fondamentale est notable : alors que Buffy était une guerrière n’ayant aucunement besoin d’Angel pour la protéger, les deux pouvant se battre l’un à côté de l’autre, dans le cas de Sookie, on est revenu au stade de la jeune demoiselle blonde en péril ayant besoin d’être secourue, ce que ne manquera jamais de faire Bill… Pour poursuivre l’analogie, j’ajouterai aussi un vampire blond, rival amoureux souhaitant lui aussi posséder Sookie, Eric Northmann, tout comme Spike servira de rival à Angel pour le coeur de Buffy. Le même type de triangle amoureux. En plus du fait que les 2 séries ont toutes deux joué avec le mythe du Vampire, prenant ses distances avec certains éléments au profit d’autres (Bill Compton expliquera par exemple que certaines caractéristiques des Vampires, comme le fait de ne pas avoir de reflet, ne pas supporter l’ail, ont été créés par les Vampires eux-mêmes, afin de pouvoir mieux se dissimuler et passer pour humains).

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Les raisons d’y jeter un oeil… ou pas ! (mon avis) : En fait, la série est à voir pour ses personnages surtout, et peut-être aussi son humour très… particulier. La série repose avant tout sur ses personnages, et leurs histoires de coeur rendues difficiles en général par le caractère particulier, exceptionnel, d’un des personnages, en marge, comme Sam Merlotte ou Bill Compton par exemple. Les personnages de la série sont loin d’être parfaits, et ont tous leurs défauts ou un caractère parfois difficiles, qui font peut-être que l’on s’attache à eux. Sinon, rien de nouveau, vraiment, sous le soleil, la série peut en partie se résumer à des histoires romantiques et des triangles amoureux, reprenant finalement pas mal d’éléments des soaps, présentés sous une autre forme. Si, pour la Saison 1, une intrigue de fond se dessine, elle n’est pas assez présente ou importante pour susciter un intérêt constant. Des meurtres se produisent autour de l’entourage des Sookie, sans qu’on sache pourquoi, ni si l’auteurs ou les auteurs sont humains ou vampires. Finalement, sous ses oripeaux de série “adulte”, en abreuvant les téléspectateurs de scènes sanglantes et de sexe, ellle reste assez ‘légère’ dans ce qu’elle raconte, traînant même parfois en longueur. Pas de réflexion profonde ici, certaines scènes semblent indiquer que la série s’amuse d’elle-même. En fait, la série joue beaucoup sur deux éléments : le cliffhanger choquant, et la révélation surprenante. Avec malheureusement le fait que la série, souvent habile dans cet art subtil du cliffhanger, se foire totalement à la fin de la Saison 1 et au début de sa saison 2, en proposant l’un des pires cliffhangers jamais vus, anti-dramatique au possible, avec une résolution… pathétique. En gros, et sans trop trahir, on se débarasse d’un personnage dont on avait plus l’utilité de toute façon…

En résumé : Pour peu qu’on s’intéresse aux univers de Vampires, et ne pas être choqués par les scènes gores ou de sexe, True Blood propose une varation intéressante du mythe, revenant à certains fondamentaux, loin du traitement light d’autres séries. Elle propose une galerie particulière de personnages, la plupart losers ou tête-à-claques, mais qui finissent par être attachants, et construit un véritable univers ordonné, plus encore que Buffy, the Vampire-Slayer, qui a mis plus de temps à construire son univers (normal, elle voulait raconter autre chose). Mais à condition de ne pas s’attendre à un scénario très poussé ou une intrigue de fond ambitieuse et très profonde…

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Note : je n'ai pas évoqué le générique (que j'adore) ici, mais il est fort réussi, et c'est un des points forts de la série. Il pourrait d'ailleurs faire l'objet d'une prochaine note, tellement il y aurait à en dire...